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Cécile Manzoua : « Ensemble, continuons de soutenir nos enfants »



La coordinatrice de l’association CALBRIL qui intervient auprès des jeunes scolarisés fait le point de sa dernière activité tenue le 8 septembre 2023 dans un établissement scolaire de la capitale camerounaise.

Qu’est-ce qui a poussé à association CALBRIL (Chantier d’appui, de loisir et de bricolage des lapinos) à organiser l’événement du 8 septembre dernier ?

En fait, j’ai bénéficié, en tant que coordinatrice de CALBRIL, d’une formation sur la problématique du projet et de la gestion financière organisé par le Bureau international catholique pour l’enfance (BiCE) el 1er septembre 2023. A la suite de cette formation, le BiCE qui est une organisation internationale pour l’enfance m’a donc proposé de monter un projet lié à la rentrée des classes afin d’accompagner CALBRIL dans ses missions de soutien aux jeunes défavorisés. Les principales articulations du projet que nous avons soumis portaient sur l’entretien avec les enseignants sur l’accueil (principale activité de la rentrée) et en second sur la bientraitance éducative permettant que la relation école-famille soit effective tout en évitant les dérapages que nous constatons aujourd’hui avec de nombreux cas d’abandon et de déperditions scolaires ainsi que les réseaux de consommation des drogues.

Vous avez jeté votre dévolu sur un établissement de Nkozoa à Yaoundé. Comment avez-vous choisi cet établissement et quels étaient les critères de sélection des enfants bénéficiaires de vos donc pour l’occasion ?

Le choix du complexe scolaire Sainte Thérèse de Nkozoa-  part du fait que les parents inscrivent leurs enfants dans cette école pour l’orientation chrétienne qu’ils reçoivent, et beaucoup de parents sont incapables d’assurer les modalités financières requises. Ce qui a pour conséquence que les enfants parfois ne finissent pas l’année scolaire. C’est donc pour accompagner ces parents que nous avons décidé de leur offrir des kits scolaires. La sélection se reposant alors sur des enfants défavorisés.

Au sortir de cette remise de fournitures scolaires, avez-vous été satisfait au niveau de l’organisation ou avez-vous eu quelques regrets ?

La satisfaction était grande tant au niveau de notre organisation qu’à celui des bénéficiaires, du personnel, et même du père de la paroisse, le Curé Raymond. Ça l’était d’autant plus que c’était la première fois que ce genre d’événement se passait dans ce complexe scolaire.

Comment avez-vous survécu au Covid qui a causé pas mal de dégâts au sein des organisations semblables à la vôtre ?

Grâce à Dieu ! D’ailleurs, CALBRIL a été l’une des associations qui a accompagné les populations Bagyeli à Kribi sur le plan sanitaire en offrant des puits aménagés et d’autres choses afin d’échapper à cette pandémie qui a décimé beaucoup de personnes.

Comment envisagez-vous la suite des activités au sein de CALBRIL ? Avez-vous des choses en vue pour les tout-petits ?

Nous avons toujours des projets. En octobre, il y aura la journée de la fille ; nous espérons alors que comme il s’agit d’une journée internationale, une organisation pourra nous solliciter. Nous lançons un message fort à tous ceux qui sont encore sensibles aux problèmes des ados abandonnés à la consommation de stupéfiants (18-25 ans) de nous contacter. Je rappelle au passage que chaque quartier de la ville de Yaoundé dispose d’un secteur et que le nombre d’ados qui les fréquente augmente. Ces enfants ont besoin de nous. Accompagnez CALBRIL dans cette initiative. Nous sommes actuellement avec quelques ados du secteur d’Emana. Contactez nous, nous avons le devoir de sauver la vie de ces enfants qui vont nous remplacer demain.

Recueillie par Parfait Tabapsi

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